Pourquoi lutter contre la précarité?

Publié le par luttonscontrelaprecarite-montpellier

cirage-de-pompe.jpgLe collectif a pour objet de dénoncer la condition de précarité dans la société, de lutter contre l'extension de cette condition et la dégradation des conditions d'existence des précaires. Nous luttons également contre toutes les conséquences de la précarité (mal-logement, mal-nutrition, pauvreté...)

Le collectif place la lutte contre la précarité dans le cadre de la lutte globale contre le capitalisme et se solidarise de toutes actions collectives ayant pour objet l'émancipation des exploités.


La précarité

La précarité concerne pour nous l'ensemble des personnes vivant dans une situation économique incertaine et fluctuante. Cela comprend aussi bien les travailleurs en CDD, les chômeurs-euses reconnu-e-s ou non comme tel par Pôle Emploi, les étudiant-e-s, les travailleurs-euses non déclaré-e-s avec ou sans papiers mais aussi les travailleurs en CDI menacés de délocalisation ou de licenciement économique...

Le rôle économique de la précarité :

Depuis la crise pétrolière de 1973 et la fin du plein du plein emploi, nous vivons avec un chômage structurel de masse. Comme les conditions de vie de celles et ceux qui subissent cet état de fait sont très largement insuffisantes pour vivre décemment, il est apparu un groupe de travailleurs-euses flexible qui supporte les aléas structurels de l'économie capitaliste, accepte des travaux dégradants et sous payés. En raison de l'isolement et de la mobilité, l'organisation de ces précaires et leur capacité de lutte collective est considérablement réduite.

Le développement de cette force de travail arrange les capitalistes car elle limite considérablement les forces syndicales, rend la force de travail plus docile, limite de fait les obligations de sécurité, et dote de fait le patronat d'un moyen de sanction des actes de grèves et créée ainsi une pression à la baisse sur le taux de salaire.

 

 

 

Les deux versants de la précarité :

 

La précarité est une situation qui se caractérise par une situation d’incertitude quant au statut économique (en gros le revenu) qui peut être soumis à variation (ou plutôt son arrêt) par l’arbitraire du supérieur hiérarchique que ce soit celui qui verse les prestations sociales ou le patron.

En dehors d'une condition économique difficile, la précarité entraine souvent un isolement social  et une souffrance psychologique conséquente. En effet, la mobilité dans le travail limite les liens potentiels avec ses collègues, rend plus vulnérables les travailleurs-euses à l'autoritarisme de leur supérieurs. Les chômeurs-euses subissent une véritable persécution lors de leur « suivi individualisé » avec une perpétuelle culpabilisation. C'est le retour du vieux discours capitaliste : les pauvres sont responsables de leur condition.

Si la précarité nait d’une situation économique dont l’instabilité est entretenue, elle a des conséquences dans tous les domaines de la vie : logement, alimentation, mobilité, passage fréquent sous le seuil de pauvreté.

 

La lutte

 

Aujourd'hui la précarité est clairement subie par des individu-e-s très peu organisé-e-s pour se défendre. Il nous faut donc nous organiser pour ne plus subir seul et reprendre l'offensive pour contrer la continuelle dégradation de nos vies.

L'objectif est bien pour nous de pouvoir lutter sur tous les lieux où des personnes sont victimes de la précarité et de combattre toutes les formes de la précarité.

Cette lutte contre la précarité n'a pas pour idéal la situation socio-économique des années 60 avec le plein emploi salarié mais la destruction de toutes formes d'exploitation capitaliste et étatique, dans les secteurs publics comme privés. Nous définissons l’exploitation comme l’extraction de valeur faite par le biais de la plus value qui va des salariés aux détenteurs des moyens de production.

Cette lutte partielle est pour nous un moyen d'améliorer rapidement nos conditions de vie et de participer à la construction d'un mouvement progressiste combatif.

Face à la misère et à la répression que nous subissons, nous envisageons toutes formes d'actions collectives : occupations, blocages, manifestions, autoréductions...

 

Revendications immédiates

 

Le cadre général de ses objectifs étant posé, le collectif demande immédiatement et sans condition:

  • La titularisation des tous les travailleurs-euses en contrat précaire qui le désirent, la requalification en CDI des contrats temporaires successifs
  • Le relèvement du RSA au niveau du seuil de pauvreté (825€ par mois) et une indexation des prestations sociales sur les prix
  • La réquisition de tous les logements vides et leur mise à disposition des personnes les plus vulnérables.
  • L’indemnisation du chomage à 100%
  • L'arrêt de toutes les procédures de radiation du Pôle Emploi et des bourses étudiantes
  • La possibilité d’être allocataire du RSA ou du chômage quand on est étudiant
  • Diminution du temps de travail pour une meilleure répartition de l’emploi
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C
Bonjour à tous, pour répondre au dernier message en 2016, il n'y a plus de seuil de paupreté, car vous pouvez, en étant ouvrier travailleur, vous retrouver plus de quinze mois sans aucune ressources en cas d'accident au travail ou trajet, meme si l'accident est grave, ils vous stoppent vos indemmmnitées sans etre rétablit, et vous disent aller travailler, alors que vous n'etes pas rétablit, résultat, quinze mois sans aucune ressources, alors voyez vous, dans ces cas, l'on ne parle plus de seuil, car zéro plus zéro égal la tete à toto, durant quinze moi maintenant. Rien du tout, aucun dépannage,sans pouvoir marcher pour autant, eh oui, meme si vous avez travaille toute votre vie dans le meme pays, cela ne fait plus rien maintenant. Un exemple, je vais bientot percevoir 228 euros trimestriellement! le temps que je remarche un jour peux etre! Et encore, si un jour je les perçois.<br /> Pourtant travailleur, cela vous arrive comme cela d'un coup, alors autant ne surtout pas glisser ou tombé sur un,e mauvaise peau de banane aujourd'hui, sinon, bonjour la misére!
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B
Félicitation, vous avez bien travaillé. Une correction : le seuil de pauvreté est de 954 euros/mois. Peanuts à côté de ce que perçoivent Agon Pdg de lOréal (879450/mois) ou Arnault LVMH<br /> (739740/mois)<br /> La répartition équitable des richesses est vraiment un combat de tous les instants à mener pour éviter cette concentration indécente des richesses
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